Mardis du CERDI, 13 mars 2018
« être juif dans la république française » Présentation: Pierre Lazarus
Ce 13 mars, Pierre Lazarus défend haut et fort « être juif dans la république française». Pour commencer la soirée, Pierre décline son identité. À quatre-vingt-dix ans tout juste, il captive l’auditoire (plus de trente personnes) avec une énergie et un dynamisme dignes d’un jeune.
Pierre commence : « Pour planter le décor, un peu d’histoire». « Les juifs en France depuis que les romains ont envahi la Gaule... Quatrième, cinquième siècle, les chrétiens arrivent et les ennuis avec… L’Église et la royauté… Le Roi St Louis que Pierre appelle Louis IX. Celui qui a brûlé le Talmud mais pas la Bible… Expulsion du peu de juifs… Moyen-âge : pénible. Les juifs faisaient le boulot que les chrétiens ne voulaient pas faire…
18è siècle : ça commence à se desserrer. L’émancipation des juifs 1791. Étape importante dans leur intégration en France. Napoléon négocie avec le Sanhedrin (1808) pour mieux contrôler et encadrer les juifs par la création du grand Consistoire. La nationalité française est accordée en 1870 aux juifs d’Algérie. Réapparition de l’antisémitisme… L’affaire Dreyfus. La presse pro et anti Dreyfus et l’Église s’en mêlent. La loi 1905 arrive. Obtient l’accord des juifs et « leur fiche la paix ». La guerre 14-18 tue de nombreux combattants juifs. 1933 débuts du nazisme en Allemagne. L’antisémitisme augmente en intensité. Pétain… on a déchanté. 76000 déportés juifs. 2500 revenus des camps. Après 1945, baisse de l’antisémitisme.
Aujourd’hui, porter la kipa pose un problème. Évident dans les grandes villes, Marseille, Paris… La communauté juive représente un pour cent de la population en France. Cependant, elle demeure la cible d’actes antisémites. Pierre évoque les différents drames qui ont marqué notre pays depuis 2006. Le calvaire Ilam Halimi. L’école à Toulouse. Un adulte et trois enfants assassinés (plus deux soldats de la République). Charly Hebdo. L’hyper cacher. Meurtre de Sarah Halimi.
Grande de cinq ou six cents milles membres, la « communauté » juive en France vit encore dans la crainte. Menace d’une allure nouvelle mais malheureusement bien réelle. Pierre Lazarus continue de toucher l’auditoire par ses propos et son positionnement. « Ma patrie, c’est la France. » Et la tournure de l’exposé prend des allures politiques… « Le conflit l’Israélo -Palestinien envahit l’hexagone.» Quel que soit l’endroit où les juifs se trouvent dans le monde, ils sont la cible d’actes antisémites.
Avant de laisser l’auditoire poser des questions qui grattent, Pierre ne manque pas de préciser l’organisation administrative de la « communauté » juive ne France. En effet, on distingue deux structures de fonctionnement. Le CRIF représente l’entité politique. Et le Consistoire central israélite de France traite des affaires religieuses. Le grand Rabbin de France est élu par les rabbins et les associations juives régionales.
Conclusion : « être juif dans la république française » c’est possible, à condition comme le souligne Pierre : « de respecter les lois du pays (indiqué dans le Talmud) comme tous les citoyens. »
« être juif dans la république française » Présentation: Pierre Lazarus
Ce 13 mars, Pierre Lazarus défend haut et fort « être juif dans la république française». Pour commencer la soirée, Pierre décline son identité. À quatre-vingt-dix ans tout juste, il captive l’auditoire (plus de trente personnes) avec une énergie et un dynamisme dignes d’un jeune.
Pierre commence : « Pour planter le décor, un peu d’histoire». « Les juifs en France depuis que les romains ont envahi la Gaule... Quatrième, cinquième siècle, les chrétiens arrivent et les ennuis avec… L’Église et la royauté… Le Roi St Louis que Pierre appelle Louis IX. Celui qui a brûlé le Talmud mais pas la Bible… Expulsion du peu de juifs… Moyen-âge : pénible. Les juifs faisaient le boulot que les chrétiens ne voulaient pas faire…
18è siècle : ça commence à se desserrer. L’émancipation des juifs 1791. Étape importante dans leur intégration en France. Napoléon négocie avec le Sanhedrin (1808) pour mieux contrôler et encadrer les juifs par la création du grand Consistoire. La nationalité française est accordée en 1870 aux juifs d’Algérie. Réapparition de l’antisémitisme… L’affaire Dreyfus. La presse pro et anti Dreyfus et l’Église s’en mêlent. La loi 1905 arrive. Obtient l’accord des juifs et « leur fiche la paix ». La guerre 14-18 tue de nombreux combattants juifs. 1933 débuts du nazisme en Allemagne. L’antisémitisme augmente en intensité. Pétain… on a déchanté. 76000 déportés juifs. 2500 revenus des camps. Après 1945, baisse de l’antisémitisme.
Aujourd’hui, porter la kipa pose un problème. Évident dans les grandes villes, Marseille, Paris… La communauté juive représente un pour cent de la population en France. Cependant, elle demeure la cible d’actes antisémites. Pierre évoque les différents drames qui ont marqué notre pays depuis 2006. Le calvaire Ilam Halimi. L’école à Toulouse. Un adulte et trois enfants assassinés (plus deux soldats de la République). Charly Hebdo. L’hyper cacher. Meurtre de Sarah Halimi.
Grande de cinq ou six cents milles membres, la « communauté » juive en France vit encore dans la crainte. Menace d’une allure nouvelle mais malheureusement bien réelle. Pierre Lazarus continue de toucher l’auditoire par ses propos et son positionnement. « Ma patrie, c’est la France. » Et la tournure de l’exposé prend des allures politiques… « Le conflit l’Israélo -Palestinien envahit l’hexagone.» Quel que soit l’endroit où les juifs se trouvent dans le monde, ils sont la cible d’actes antisémites.
Avant de laisser l’auditoire poser des questions qui grattent, Pierre ne manque pas de préciser l’organisation administrative de la « communauté » juive ne France. En effet, on distingue deux structures de fonctionnement. Le CRIF représente l’entité politique. Et le Consistoire central israélite de France traite des affaires religieuses. Le grand Rabbin de France est élu par les rabbins et les associations juives régionales.
Conclusion : « être juif dans la république française » c’est possible, à condition comme le souligne Pierre : « de respecter les lois du pays (indiqué dans le Talmud) comme tous les citoyens. »